Suite aux traitements inacceptables infligés par des jeunes à un blaireau, il y a quelques jours à Saint-Didier-de-la-Tour en Isère, la SPA de Lyon a porté plainte et s’est portée partie civile auprès du Procureur de la République du Tribunal Judiciaire de Bourgoin-Jallieu, pour sévices graves.

Faits incriminés

Dans la nuit du 20 au 21 mars, des individus ont percuté un blaireau avec leur véhicule. Ils l’ont ramené à une soirée où étaient présentes une vingtaine de personnes, malgré les conditions sanitaires. Ils ont posté une vidéo sur le réseau social Snapchat, où l’on peut voir l’un d’entre eux sauter à pieds joints sur l’animal à l’agonie, un autre menaçant de lui planter un objet… Bougeant encore sur la vidéo, nul doute que l’animal était encore en vie et a souffert le martyr de longues heures durant. Il n’a pas survécu.

Convoqués par la gendarmerie, les tortionnaires n’ont écopé que d’une amende de 135 € pour non respect du couvre-feu ! Une sanction bien insuffisante devant la souffrance de l’animal et la perversité de ses bourreaux. Une situation particulièrement indigne, malgré la mobilisation de plusieurs associations de protection animale.

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Rappel de la loi : les sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique, un animal sauvage apprivoisé, ou tenu en captivité, sont punis de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende, pouvant s’accompagner d’une interdiction de détention d’un animal.

Statut du blaireau : classé « gibier », le blaireau ne figure pas sur la liste des espèces protégées en France. 8 mois par an, 12 000 blaireaux sont tués directement au terrier par les chasseurs et leurs chiens pratiquant la vénerie sous terre.