Isère : un élevage clandestin de chiens et chats démantelé

Lors de notre intervention, la découverte était de taille :

– des chenils et des cages pour chats insalubres.
– des chats maigres et non socialisés, sans eau à disposition.
– une chienne à l’attache courte à une cage dans un salon, sans possibilité de se mouvoir sans gêne et entourée de ses chiots.
– 4 chatons enfermés dans une cage au milieu de leurs excréments, nécessitant des soins vétérinaires d’urgence (souffrant de coryza, gale des oreilles, infections parasitaires).
– des boxes non conformes à la règlementation (3 chiennes détenues dans un enclos de 5m², dans leurs déjections, absence d’abris ou d’isolant pour protéger des intempéries).
– un bouc à l’attache et une chèvre, non identifiés, sans eau à disposition.
– une vingtaine de poules sur un terrain encombré et sale.
– 4 cadavres de chiots jetés dans un tonneau et destinés à être incinérés.

Des témoignages relatant plusieurs transactions depuis des années devant le portail du mis en cause, et des carnets répertoriant toutes les portées de chiens, confirment son activité professionnelle. Les chatons seraient vendus via des petites annonces sur « Le bon coin ». Cet élevage ne dispose d’aucune autorisation (pas de SIRET ni de déclaration auprès de la DDETSPP).

Prises en charge et rapport à la DDPP

5 chiens et 5 chiots âgés de quelques jours ont été pris en charge par la SPA de Lyon et accueillis au sein d’une pension partenaire. Les chatons ont été conduits le jour même auprès d’une clinique vétérinaire et ont reçu des traitements.

Le rapport de l’intervention a été transmis à la Direction Départementale de la Protection des Populations de l’Isère (DDPP) concernant les chats encore présents sur le site (organisme d’Etat habilité et assermenté dans le contrôle des exploitations professionnelles).

Suites judiciaires

Après constat des mauvais traitements infligés à l’ensemble des animaux présents sur place de par les conditions de vie, incompatibles avec les impératifs biologiques et comportementaux de leur espèce et la privation de soins, la SPA de Lyon a déposé plainte pour de nombreuses infractions relevant du Code pénal (délictuel et contraventionnel) et s’est constituée partie civile afin d’obtenir réparation de ses préjudices moral et matériels (frais de garde, de déplacement et d’actes vétérinaires).

L’enquête est en cours et permettra de déterminer les infractions retenues par le parquet.