Le 9 juillet 2024, nous publiions sur notre site une affaire de maltraitance de chats à Tassin-la-demi-lune. Une dizaine de chats étaient abandonnés dans un appartement insalubre. Le Tribunal a rendu son verdict.

Juin 2024 : retour sur les faits

Notre inspecteur s’est rendu au domicile de Madame O. qui ne se trouvait pas sur les lieux et ne répondait pas aux appels téléphoniques. L’enquête de voisinage a révélé qu’elle n’habitait plus sur place. Constatant une forte odeur nauséabonde et ayant connaissance d’animaux présents dans l’appartement, les pompiers et les forces de l’ordre se sont mobilisés pour accéder à l’intérieur de l’appartement. Une dizaine de cadavres de chats jonchaient le sol et le balcon… La grande quantité de déchets accumulés ne laissait aucun doute sur le trouble de la propriétaire, le syndrome de Diogène.

Au milieu de l’insalubrité et de l’encombrement, trois chats encore vivants, mais très craintifs et en état de choc, ont pu être secourus. Trois cadavres ont également été récupérés pour être autopsiés par nos vétérinaires. Ces autopsies ont révélé une cachexie ayant entrainé la momification d’un chat, une pneumonie pour un autre chat, et une hépatite pour le dernier chat examiné, témoignant d’une cruelle privation de soins. Malheureusement, deux des trois chats pris en charge sont décédés, malgré les soins prodigués par nos équipes.

Nous tenons à remercier les pompiers et la gendarmerie de la commune pour leur mobilisation.

Lire l’article du 09/07/2024 : Sauvetage Tassin juin 2024

Juin 2025 : jugement et condamnation

Madame O. faisait déjà l’objet d’une interdiction de détenir de nouveaux chats, suite à une procédure judiciaire de son syndic de copropriété.

Devant le Tribunal, Madame O. n’a pas reconnu les faits et a même indiqué, en présence de sa sœur devenue sa curatrice en mars 2025, qu’elle reprendrait probablement un chat à des fins thérapeutiques pour guérir de son « burn-out ».

Madame O. a été reconnue coupable de privation de nourriture ou abreuvement, privation de soin, utilisation d’un mode de détention inadapté et placement dans un habitat pouvant être cause de souffrance ou blessure. Madame O. a été condamnée à 4 amendes de 200€ chacune.

Notre SPA, partie civile, a obtenu 1 000€ de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, 423,05€ au titre du préjudice matériel, ainsi que 700€ au titre des frais de justice, en application du code de procédure pénale.

Des sauvetages difficiles

Des cas tels que celui-ci mettent à l’épreuve nos équipes : les inspecteurs du service Enquête, qui interviennent sur place en espérant pouvoir offrir un avenir meilleur aux animaux maltraités qu’ils prennent en charge, et aussi les animaliers, les vétérinaires et les agents administratifs qui accueillent ces animaux dans les refuges avec le même objectif…

Luttez à nos côtés contre la maltraitance animale

Il est important que les personnes témoins de ces situations atypiques, mais hélas fréquentes, avertissement rapidement les autorités compétentes (mairie, police, gendarmerie), ou les associations de protection animale lorsque la vie d’animaux est en jeu. Des signalements précoces permettraient d’éviter que la négligence, ou la passivité de personnes en souffrance, causent des dommages collatéraux. Si la vie de l’animal n’est pas en danger immédiat, nos inspecteurs essayent en priorité de résoudre ces affaires par la délivrance de conseils et de rappels sur la législation en vigueur, avant de rentrer dans une phase répressive.

Comment signaler un cas de maltraitance ?

– SPA de LYON 04 78 38 71 71 (taper 3 ou demandez le poste 551)
→ Le lundi de 8h à 12h et de 14h à 17h
→ Le mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30
servicemaltraitance@spa-lyon.org  / www.spa-lyon.org/contact/

Votre témoignage, anonyme, devra être le plus précis possible, concernant les faits, le lieu et l’identité du ou des mis en cause. Si vous possédez des photos ou des vidéos, ces éléments nous permettront d’accélérer la procédure d’intervention et constitueront de précieuses pièces à conviction.  

Si la survie de l’animal nécessite une intervention immédiate, alertez la police ou la gendarmerie.

Interventions du service Enquête de la S.P.A. de Lyon en 2025

Données chiffrées basées sur la période du 01/01/25 au 01/10/25 :

  • 1157 signalements ont été traités
  • 669 enquêtes de terrains ont été réalisées
  • 66 dépôts de plainte ont été effectués
  • 255 animaux maltraités ont été recueillis (chiens, chats, NAC, ovins et caprins, équidés, oiseaux et volailles).